Les origines

 

Étymologie du mot POSTE : le mot a été emprunté à l'italien posta , qui désignait à l'origine la place réservée dans l'écurie d'un relais à chaque cheval assurant le transport des voyageurs et du courrier

 

Perse

 

Au temps du roi de Perse Cyrus (vers 500 avant JC), il existait des relais de chevaux.

 

Rome

 

Le premier service postal bien documenté est celui de Rome . Organisé à l'époque d' Auguste ( 62 av. J.-C - 14 ap. J.-C. ), c'est probablement aussi le premier véritable service de courrier public. Ce service s'appellait cursus publicus , et était assuré par des voitures légères, les rhedæ tirées par des chevaux rapides ; en outre existait un autre service, plus lent, qui employait des chariots à deux roues, les birolæ , tirés par des bœufs . Ces services étaient réservés à la correspondance de l' État ; un autre service destinés aux citoyens fut créé par la suite. Le nom latin du courrier, posta , que l'on retrouve en italien moderne, dérive du nom des stations, ou postes, où le courrier était distribué et où les itinéraires des messagers se croisaient, (à l'origine posata ou pausata = lieu de repos) parce que c'est dans ces lieux que les messagers se reposaient au cours de leurs déplacements.

 

Histoire de la poste en France

 

LEn France, vers 1477, le roi Louis XI a créé les chevaucheurs de l'écurie du roi pour transmettre ses messages. En 1576 le roi Henri III créa les messagers royaux qui acheminaient aussi les lettres des particuliers. Au début du XVII e siècle , est apparue la poste aux lettres qui étaient dirigée par le surintendant général des postes. Les directeurs encaissaient le prix de la lettre qu'ils réclamaient au destinataire Les courriers acheminaient les dépêches d'un bureau à l'autre grâce aux relais de la poste aux chevaux. Ils parcouraient toute la ligne et changeaient de chevaux à chaque relais. Ils étaient accompagnés d'un postillon chargé de les guider jusqu'au relais suivant et de ramener les chevaux « à vide » à leur relais d'origine. Les relais de poste étaient distants de 7 lieues soit 28 km, d'où les fameuses bottes de 7 lieues du comte de Perrault « le petit poucet ». Au XVIII e siècle , la distance moyenne entre 2 relais était de 16 kilomètres. Une lettre expédiée de Paris mettait 2 jours et 8 heures pour atteindre Lyon, un peu plus de 4 jours pour Marseille. On comptait à cette époque environ 1400 relais de poste. En 1760, Piarron de Chamousset créa une petite Poste à Paris. 200 facteurs agitaient leur claquoir pour avertir de leur passage et assuraient 3 distributions par jour. Les villes de province se dotèrent à leur tour d'une petite poste. Ce fut le cas de Bordeaux (1766), Nantes (1777), Rouen (1778), Nancy (1778), Lyon (1779), Strasbourg (1780), Marseille (1781), Lille (1784). A la Révolution, les Postes sont administrées directement par l'État. La Révolution est aussi l'époque où apparurent les malles-poste dans lesquelles des voyageurs fortunés et pressés pouvaient prendre place au côté du courrier. Avec l'utilisation de la vapeur, la Poste va accélérer l'acheminement des dépêches. Dix paquebots poste à vapeur parcourent la Méditerranée en 1835. En 1845, un wagon-poste est mis en service sur la ligne Paris Rouen. Il sera le premier d'une succession de nombreux modèles de bureaux ambulants. En 1873, lorsque la poste aux chevaux disparaît au profit du transport par chemin de fer, il existait 54 lignes, puis en 1914, 175 lignes. Avec le XIX e siècle commence l'ère des réformes. A partir de 1830, les campagnes jusque-là négligées, reçoivent la visite du facteur. C'est en 1849 qu'est émis le premier timbre-poste français, à l'effigie de Cérès, déesse des moissons, à laquelle succédera le profil de Napoléon III en 1852. Désormais, le prix de la lettre varie en fonction du poids et non plus de la distance. Le nombre des lettres expédiées double de 1848 à 1859. Le XX e siècle s'ouvre sur l'aventure aérienne avec la naissance de l'Aéropostale. Un service régulier de nuit est inauguré en 1939 avec des avions bimoteurs « Goéland » sur les lignes de Paris-Bordeaux-Pau et Paris-Lyon-Marseille. Après la guerre, le service postal aérien fut intégré à la compagnie Air France pour former un département particulier, le Centre d'Exploitation postal métropolitain dont le premier directeur fut Didier Daurat. Les appareils utilisés étaient des « Junker 52 » récupérés sur l'occupant. Ceux-ci sont remplacés en 1948 par des avions américains, des Douglas DC-3 de type Dakota. En 1957, la flotte postale se compose de 9 appareils DC-3 qui transportent chaque nuit près de 25 tonnes de courrier, soit près du quart de tout le trafic lettres métropolitaines. Les avions sont la propriété de l'administration des PTT, mais c'est Air France qui en assure le fonctionnement.

 

imprimerie des timbres-poste et valeurs fiduciaires

 

L' Imprimerie des timbres-postes et des valeurs fiduciaires ( ITVF ) est l'institution française chargé de l'impression des timbres postaux et fiscaux à destination des administrations postales françaises (La Poste, mais aussi administrations autonomes outre-mer) et d'administrations postales étrangères. Avant 1958, elle fabriquait également les timbres en usage dans les colonies françaises. Initialement, depuis 1895 , l'imprimerie et dépôt des timbres-postes se trouvait à Paris , au 103 boulevard Brune (14e arrondissement). Depuis juin 1970, l'ITVF est située dans une zone industrielle de Périgueux , sur un site de 48 000 m² de bâti. Le premier timbre imprimé sur ce site fut la Marianne de Cheffer (0,40 franc rouge). Les activités de l'ITVF sont régulièrement présentées lors d'expositions philatéliques d'importance: Philexfrance , Salons du timbre. Le public peut observer les ouvriers de l'ITVF fabriquer des vignettes à l'aide des différents types d'impression. Au cours des années 1990, l'ITVF utilisait chaque année 1 600 tonnes de papier et 120 tonnes d'encre. Elle produisait alors 4 milliards de timbres-poste .