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Charles Baudelaire (Image Wikipédia)
Charles Baudelaire
«Tout enfant, j’ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l’horreur de la vie et l’extase de la vie », écrit Charles Baudelaire (1821-1867) dans Mon cœur mis à nu. Et, du reste, il n’aura de cesse d’explorer dans les deux volumes publiés de son vivant, Les Fleurs du mal (1857) et Les Paradis artificiels (1860), la dualité entre la violence et la volupté, le bien et le mal, la beauté et la laideur, le ciel et l’enfer…
Orphelin de père à six ans, le jeune Charles Baudelaire n’accepte pas le remariage de sa mère avec le futur général Aupick, symbole des valeurs bourgeoises qu’il déteste. Pour couper court à la vie dissipée qu’il mène après son baccalauréat, sa famille lui impose en 1841 d’embarquer sur un navire. Il n’ira pas plus loin que l’île Maurice, mais ce voyage aura une résonance déterminante sur son œuvre : la mer, les parfums, l’exotisme, l’ailleurs inspireront à jamais le poète dans son insatiable et désespérée quête du beau. À leur parution, Les Fleurs du mal font scandale. Baudelaire est condamné pour immoralité, ce qui l’affecte durablement. Après un exil en Belgique, il s’éteint à quarante-six ans. Deux cents ans après sa naissance, la voix envoûtante et désolée de ce poète majeur, qui transcende la réalité pour dire l’accablement des âmes et leur indéfectible espérance, n’a jamais été aussi vivante
Source © La Poste - Fabienne Azire