S.H.A.E.F

 

Abréviation de : Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force

En français : État-major Suprême des Forces Expeditonnaires Alliées

 

 État-major Suprême des Forces Expeditonnaires Alliées

 

Impression : taille douce // Dentelures : 12 1/2 - ce timbre est un timbre de permis de séjour pour l'Allemagne, Autriche et Trieste

 

 État-major Suprême des Forces Expeditonnaires Alliées

 

Impression : taille douce // Dentelures : 12 1/2 - ce timbre est un timbre de permis de séjour pour l'Allemagne, Autriche et Trieste

 

 État-major Suprême des Forces Expeditonnaires Alliées

 

Lors de la conférence inter-alliée d’Anfa à Casablanca le 14 janvier 1943, il avait été décidé de la création provisoire d’une structure chargée d'entamer la planification d'un débarquement sur le front Ouest : le COSSAC (Chief of Staff to Supreme Allied Commander) vit donc le jour et connu, comme premier responsable, le général britannique Frederick E. Morgan. Il fut dissout, après la victoire sur l'Allemagne nazie, le 14 juillet 1945.

Rôle du COSSAC
La mission du COSSAC était la suivante :
Préparer une diversion afin que les Allemands concentrent leurs troupes sur le Pas de Calais.
Préparer une opération permettant de soulager l'URSS en ouvrant un nouveau front à l'Ouest.
Le COSSAC tint sa première réunion le 17 avril 1943 et permit d'arrêter rapidement quelques choix. Après les enseignements tirés du débarquement « test » de Dieppe les grands principes suivants avaient été posés :
La capture d’un port d’envergure était vitale.
Le rayon d’action de l’aviation obligeait une intervention dans une zone située entre Knokke et Cherbourg.
Les plages devaient être assez vastes pour donner suffisamment de liberté aux troupes et matériels.

Naissance du SHAEF
Le problème du COSSAC était que le général de corps d'armée (lieutenant general) Sir Frederick Morgan, son responsable, ne disposait d’aucun pouvoir décisionnaire : ce qui ne faisait guère avancer le projet. Ce n’est que le 6 décembre 1943 que les choses se décantèrent par la désignation d’un nouveau responsable en la personne du général d'armée (general) Dwight D. Eisenhower et la création d’une nouvelle structure : le SHAEF (Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force ou "État-major suprême des Forces expéditionnaires alliées").
Structure du SHAEF
L'organisation du SHAEF est simple à l'extrême, claire autant qu'elle épargne les susceptibilités : toutes les qualités de son commandant en chef y sont présentes.
Ike demande tout d'abord au général d'armée aérienne britannique (Air chief marshal) Sir Arthur Tedder, commandant en chef des forces alliées en Méditerranée, de devenir son adjoint.
Chaque arme sera ensuite représentée par un chef suprême lui-même sous l'autorité d'Eisenhower et de Tedder :
La responsabilité des forces navales incomba au candidat tout désigné qu'était l'amiral (Admiral) Sir Bertram Ramsay qui avait dirigé les débarquements de l'opération Torch en Afrique du Nord.
À la tête des forces aériennes tactiques, on appela le général d'armée aérienne (Air chief marshal) Sir Trafford Leigh-Mallory auquel on adjoindra le général de corps d'armée (lieutenant general) Walter Bedell Smith (chef d'état-major américain).
L'ensemble des forces terrestres seraient sous l'autorité du général d'armée (general) Sir Bernard Montgomery
Toute l'habileté de cette organisation réside en majeure partie dans le poste qu'occupe Montgomery. En effet, sous la responsabilité de l'officier anglais se trouvent :
Le général de corps d'armée (lieutenant general) Omar Bradley Ire armée US
Le général de corps d'armée (lieutenant general) Miles Dempsey IIe armée Britannique
La totalité de la Ire armée américaine se trouve sous commandement britannique, ce qui tend à équilibrer les rapports de force entre les Alliés : cet organigramme ne soulèvera que très peu de commentaires et fera très rapidement l'adhésion de tous.
Une véritable force face à la difficulté de la tâche et un énorme avantage comparé à la grande complexité de l’organisation allemande du front Ouest, qui affichera ses limites lors de la bataille de Normandie.
Le principal interlocuteur français auprès du SHAEF est le général Marie-Pierre Kœnig, même si les contacts sont également fréquents avec Juin (et son adjoint Sevez) ou de Gaulle lui-même.
En juillet 1944, 4 914 hommes faisaient partie du SHAEF. Au 1er janvier 1945, on comptait 16 000 hommes dont 2 700 officiers et en mai 1945, 30 000 militaires et civils dont 996 correspondants de guerre [1]
Forces sous son commandement
Insigne du SHAEF sur la tombe du soldat inconnu situé sous l'Arc de Triomphe, commémorant la Liberation de Paris.
Le SHAEF commanda un grand nombre de formations opérant sur le front de l'Ouest, principalement des forces terrestres de l'US Army, de la British Army, de l'armée canadienne et des FFL; Il y eu un total de trois groupes d'armées, contrôlant un total de huit armées :
1re armée aéroportée alliée
21e Groupe d’armées britannique
1st Canadian Army
2nd British Army
American 12th Army Group
1st United States Army
3rd United States Army
9th United States Army
15th United States Army
American 6th Army Group
1re Armée française
7th United States Army
Le SHAEF controla de grandes forces navales durant l'opération Neptune, la phase d'assaut d'Overlord, ainsi que deux forces aériennes tactiques : la 9th USAAF et la RAF Second Tactical Air Force. Les forces de bombardement stratégique alliées basées au Royaume Uni furent également sous son commandement durant Overlord.